• Jean Buzelin // Culture Jazz (4 mars 2023)
Le label Dark Tree ayant été créé à sa mémoire, Bertrand Gastaut poursuit l’édition d’enregistrements inédits du pianiste-compositeur-arrangeur Horace Tapscott (1934-1999) avec l’accord et le soutien de sa famille. Il s’agit cette fois d’un concert capté à Hollywood en décembre 1995. Tapscott s’y présentait en quintette avec des musiciens familiers, un groupe soudé qui, grâce aux arrangements du chef, sonne admirablement, et dont on peut apprécier les interventions solistes particulièrement inspirées. Parmi six pièces variées, deux compositions originales du pianiste illustrent sa conception d’un spirit jazz profond très enraciné : une musique puissante, envoûtante, s’appuyant sur des rythmes quasi-hypnotiques (un peu comme chez Abdullah Ibrahim) dont la Ballad for Deadwwod Dick en offre le meilleur exemple. Le chanteur Dwight Trible intervient à trois reprises, notamment sur le spiritual Motherless Child et Little Africa en final, dans un style un peu déclamatoire (comme Leon Thomas ou Joe Lee Wilson) mais avec beaucoup de conviction. Un témoignage magnifique de cette Great Black Music qui peine parfois à se faire entendre dans le milieu du jazz. Un livret informatif détaillé accompagne le disque.
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