• **CHOC** JazzMagazine/Jazzman par Philippe Méziat (juin 2014)
Quand elle n’est pas feinte – et c’est ici le cas – l’écoute entre musiciens, instrumentistes, public présent au concert, et auditeur de la musique enregistrée se manifeste immédiatement par un « je ne sais quoi » d’intense, un « presque rien » qui fait la différence, une tension, on irait jusqu’à dire une dramaturgie. Complices, compagnons, et même – pour le dire encore mieux – corps musicaux engagés dans la même aventure, Daunik Lazro (qui a opté pour le seul baryton), Benjamin Duboc et Didier Lasserre s’embarquent et nous embarquent avec une apparente simplicité pour une heure de musique improvisée qui semble d’évidence, une fois que son déroulement s’est effectué. Ici, pas un temps mort, nulle répétition agacée, et pas besoin non plus de l’énergie qui sert souvent à camoufler le creux : mais le déploiement à la fois zébré, profond, tellurique et cuivré d’un univers qui paraît de forme sphérique tant il enveloppe ceux qui y sont, vous et moi, et là-bas, ceux-là même qui en sont les auteurs. On y entre, on y reste, on circule, on respire. C’est une réussite totale.
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