• Chronique par Gary May dans ImproJazz (novembre-décembre 2013)
Je ne vais pas trop m’attarder sur ce disque car dans le précédent numéro d’Improjazz Joël Pagier en a fort bien parlé, et je ne peux qu’être d’accord avec tout ce qu’il a dit. En revanche, je peux peut-être parler un peu plus des textes et du travail de Steve Dalachinsky, en ma capacité d’anglophone. Le disque présente trois longs poèmes écrits et lus par le New Yorkais. Le premier est dédié à la chanteuse et poète Jeanne Lee, et les paroles de Steve s’envolent dans tous les sens, tirées par des onomatopées rappelant le scat et la vocalisation. Il est question de liberté, liberté du chant, liberté de vivre, liberté du sens et du non-sens des paroles. Ce texte et la performance de Dalachinsky et Léandre, sont splendides, et le disque mérite l’écoute ne serait-ce que pour cette piste. Mais on est gâté, et heureusement il y en a d’avantage. Son Of The Sun (After Magic) est un texte mystérieux, voyage dans l’après-soleil où les souvenirs s’entrechoquent, les images apparaissent et disparaissent comme les feuilles mortes de l’automne qui nous entoure en ce moment. Un troisième poème Sweet & Low (Word of Light And Love / The Bill Has Been Paid) complète la trilogie. La vie a-t-elle un coût ? Qui paie la facture ? Les mots sont pesés mais pas vendus au poids, la musique est libre, mais pas gratuite. Trois textes très forts, très différents, un Steve Dalachinsky en pleine forme, et Joëlle Léandre toujours là où il faut, de l’amour mais du labeur, des sons qu’il faut mériter. Dalachinsky et Léandre se connaissent et collaborent depuis quelques années déjà, il était temps de s’en rendre compte sur disque ; merci à Bertrand Gastaut et Dark Tree pour ce très beau cadeau.
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