juin 232016
• ★INDISPENSABLE★ par Mathieu Durand dans Jazz News (Juin 2016)
Ça devient presque la « marque » Julien Desprez : derrière des titres de projets ensoleillés, il propose en fait des disques sombres, déchirés par sa guitare abrasive. Après l’ébouriffant Acapulco en solo (Coax Records, 2014), le garçon s’associe à deux autres maestros de l’improvisation libre, le contrebassiste Benjamin Duboc et le batteur Julien Loutelier, pour générer 34 minutes de doux drone. Tel Flaubert qui rêvait d’écrire un livre sur rien, Tournesol crée tout un monde avec pas grand-chose : des bruits, des claquements, des nappes, des larsens, des coups. Pendant les quatre morceaux du disque (qui forment au final une seule et unique phrase : « pour que la nuit s’ouvre »), on sent un danger imminent, sourd, palpitant. Qui n’arrive jamais. Car le trio garde une pression constante qui ne s’efface pas. Comme une rumeur industrielle et fascinante.
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